Aller au contenu

Gabriel Monavon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gabriel Monavon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Nationalité
Activité

François Clair Gabriel Monavon connu comme Gabriel Monavon ( à Veyrins à Grenoble), est un juge de paix[1], écrivain et poète français qui est jadis et durant des décennies une célébrité littéraire régionale du Dauphiné et au-delà. Sa célébrité n'a pas touché Paris. Il est édité dans des publications de province, à Grenoble, Lyon, etc.

Membre de l'Académie delphinale[2], il est élu au fauteuil no 11 le et prononce son discours de réception en hommage à Lamartine le [3].

Gabriel Monavon publie notamment dans la revue de la goguette du Caveau lyonnais.

Après sa mort, il est oublié de nombreuses années par le grand public, y compris dauphinois.

Un recueil de poèmes de Francisque Trollié préfacé par Gabriel Monavon en 1890.

Léon Côte et Paul Berthet écrivent en 1911 dans La Flore littéraire du Dauphiné[4] :

Né à Veyrins le , Gabriel Monavon fut d'abord avocat à Bourgoin, puis à Grenoble de 1868 à 1890. Il mourut le . Pendant les loisirs que lui a laissé sa longue carrière de magistrat, il a semé dans de nombreux journaux une foule d'articles littéraires et de poésies. Ni les uns ni les autres n'ont été réunis en un recueil. Quoiqu'il fût considéré de son vivant comme un maître auquel les jeunes poètes demandent une préface à leurs œuvres, on a peu parlé de lui après sa mort. Cependant les quelques notices qui lui ont été consacrées sont toutes élogieuses. On y admire un talent souple et sincère ; la plupart de ses poésies sont composées ; le style en est pur et gracieux. Il a collaboré à toutes les revues dauphinoises, et à quelques autres encore : au Lorgnon (1853), au Bulletin de l'Académie delphinale (dès 1876), à l'Actualité et à l'Illustration dauphinoise, au Dauphiné, au Sylphe[5], aux Alpes illustrées, à Grenoble-Revue, au Bulletin de l'Académie des Muses Santones, à la Revue française du Midi, à la Muse gauloise, au Vœu national, au Caveau lyonnais, à la Revue du Lyonnais, etc.

Il est impossible de signaler ici toutes ses pièces[6]. Nous ne donnerons que celles qui ont été publiés en tirage spécial, et seulement la poésie[7].

Le baptême du prince Impérial, . Ode... Grenoble, typ. Redon. (Extr. du Vœu National). *

La nouvelle statue impériale sur la colonne de la place Vendôme, nov. 1863. Bourgoin, imp. et lith. de A. Vauvillez, in-8, 3 p. *

Le rosier d'amour, ballade, s. l. n. d., in-8, 2 ff.

Acis et Galathée (Idylle antique). Lith. St-Côme, Lyon, in-4, 3 p.

Fleur du Cloître, Stances mystiques à une jeune novice, imp. Delaroche (Lyon), s. d. in-f° à 2 col., I f.

Le poème de la Femme, Lyon, imp. L. Delaroche & Cie, in-fol. à 2 col., 1 feuillet (primé à un concours du Passe-Temps).

Deux épisodes de l'Enfer de Dante (Ugolin. - Françoise de Rimini). Extrait du Bulletin de l'Académie delphinale, séance du . Grenoble, imp. Dauphin et Dupont, in-8, 15 p.

A Lamartine. Imp. Dauphin et Dupont, 1878, in-8. Sonnet, apothéose, couronné par l'Académie de Mâcon.

Deux poèmes (La sœur de charité. - Le vieux chêne). Grenoble, imp. Dauphin et Dupont, 1878, in-8.

La chanson de la brise (ibid.), in-8.

Les adieux de Jeanne d'Arc à Vaucouleurs, imp. L. Delaroche & Cie, Lyon, in-8.

L'Œuvre du rachat de la France (Extrait du Bulletin de l'Académie delphinale, III, 8, XVII).

Les Étoiles, romance (3 strophes). (Grenoble), Breynat, s. d. *

Le grand orgue de l'église de Bourgoin, strophes d'inauguration, mai 1881. Grenoble, typ. et lith. G. Dupont, in-8, 4 p. *

A Mesdemoiselles Teresa et Maria Milanollo, s. l. n. d. *

Le Sommeil de l'Enfant. (Paroles de Gabriel Monavon, musique de Félicien David) (Reveil du Dauphiné, )[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
Acte de décès de Gabriel Monavon, 1906.
  1. En janvier 1869, Gabriel Monavon est précisément juge de paix du canton nord-ouest de Grenoble, comme cela est mentionné dans un article du Département de l'Ain, Journal de l'Ain, Feuille politique, littéraire et industrielle, 13 janvier 1869, page 3, 1re colonne : « Cette décision qui fait l'objet d'un décret impérial, a été prise à l'occasion de la demande de M. Mollard, tendant à obtenir l'autorisation de poursuivre, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, M. Monavon, juge de paix du canton nord-ouest de ladite ville, pour diffamation à son égard. M. Mollard a été renvoyé à se pourvoir devant la cour de Grenoble. ».
  2. Voir la liste des membres titulaires de l’Académie Delphinale depuis 1906, sur le site Internet de l'Académie Delphinale.
  3. Voir le texte du discours pages 125 à 154 du Bulletin mensuel de l'Académie Delphinale, volume 6, 1870. Gabriel Monavon avait choisi de rendre hommage à Lamartine pour deux raisons : il l'admirait beaucoup et celui-ci venait juste de disparaître l'année auparavant.
  4. Voir une notice documentaire sur cet ouvrage. Consulter le livre.
  5. Le Sylphe, Organe mensuel des écrivains dauphinois avait pour adresse 2, rue de la Gare à Voiron (Isère).
  6. D'ailleurs nous avons inséré dans la Ire partie la plupart de celles qui concernent le Dauphiné. (Note de Léon Côte et Paul Berthet)
  7. Pour les Drames, v. vol. II. Le Drame. - Pour les articles littéraires, v. vol. III. Romans et Variétés. (Note de Léon Côte et Paul Berthet. Ces volumes II et III projetés n'ont finalement pas parus)
  8. Les pièces marquées d'un asterisque nous ont été communiquées par M. Edm. Maignien qui possède, dans sa collection, plusieurs manuscrits autographes de l'auteur, par ex. : La Sérénade in extremis, Ascanio et Perditta (4 strophes), Les Seins. Parmi les poésies insérées dans les revues, le « Sonnet à Laure » fut publié dès le 12 juillet 1851 dans le Courrier de Vaucluse. Quant au « Nid », il fut attribué à Théophile Gautier et publié dans ses Œuvres posthumes. On a dit que les poésies de Monavon rappellent certaines pages d'Émaux et Camées. (Note de Léon Côte et Paul Berthet)

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Léon Côte et Paul Berthet, La Flore littéraire du Dauphiné, La Poésie, Jules Rey éditeur, Grenoble 1911, p. 712–713.